C’est une nouvelle qui pourrait bouleverser les habitudes de millions d’automobilistes. Dès le 1er janvier 2026, deux taxes jusqu’ici réservées aux véhicules neufs ou importés s’appliqueront de manière rétroactive à certaines voitures d’occasion. Il s’agit du malus CO2 et de la taxe au poids. Un changement majeur, introduit dans la loi de finances 2025, qui pourrait transformer un bon plan apparent en piège fiscal inattendu.
Rappelons que jusqu’ici, seuls les véhicules neufs ou les modèles importés passaient à la caisse pour ces dispositifs écologiques. En 2026, les voitures déjà en circulation mais exonérées au moment de leur première immatriculation ne seront plus épargnées. Concrètement, si vous avez acheté une voiture en 2016 qui n’avait pas déclenché de malus à l’époque, et que vous la revendez d’occasion en 2026, l’acheteur pourra devoir s’acquitter de plusieurs centaines, voire milliers d’euros supplémentaires. Une première. Le point sur le sujet avec Univers Motors !
CO2 et poids, deux seuils à surveiller de très près
Pour le malus CO2, le seuil a été drastiquement abaissé, car désormais, toute voiture émettant plus de 107 g/km de dioxyde de carbone pourra être taxée. Une Peugeot 208 PureTech 100, par exemple, qui rejette 132 g/km, pourrait être frappée d’un malus de 727 euros. Quant à une Volkswagen Passat SW 2.0 TSI, son malus grimperait à près de 29 000 euros. Des chiffres qui ne relèvent pas de la fiction mais des barèmes actuels appliqués aux véhicules neufs, désormais étendus à certaines occasions.
Même logique pour la taxe au poids, désormais applicable à tous les véhicules d’occasion dépassant les 1 499 kg. Là encore, le seuil a été progressivement abaissé, alors qu’il était encore de 1 800 kg il y a trois ans. Désormais, certains SUV familiaux ou breaks spacieux, pourtant très répandus sur le marché de l’occasion, se retrouvent dans le viseur.
Des exonérations, mais pour combien de temps ?
Face à la grogne prévisible, l’Etat a prévu quelques garde-fous. D’abord, les véhicules de plus de 15 ans resteront totalement exonérés de ces deux taxes. Ensuite, un système de décote progressif sera mis en place selon l’âge du véhicule. Plus la voiture est ancienne, moins l’acheteur paiera de taxe, avec un allègement pouvant atteindre 94 % pour les modèles les plus âgés. A partir de 2027, un autre critère entrera en jeu, à savoir le kilométrage. Un véhicule peu utilisé (moins de 20 000 km/an) sera davantage taxé qu’un autre très sollicité, censé avoir été « amorti » d’un point de vue écologique. Ce principe d’usage rejoindra une fiscalité qui se veut plus « vertueuse », mais qui risque surtout de devenir un véritable casse-tête pour les acheteurs et les professionnels.
Un impact majeur sur les voitures puissantes, familiales et anciennes
Les véhicules les plus exposés à ces futures ponctions sont faciles à identifier : ce sont les modèles essence à motorisation généreuse, les SUV et 4×4 lourds, les grandes berlines, mais aussi certains monospaces, très prisés des familles. Leur poids élevé et leurs émissions de CO2 les placent mécaniquement dans le collimateur du fisc. Et même si la voiture était parfaitement conforme au moment de sa mise en circulation, elle pourrait désormais coûter plusieurs milliers d’euros de plus à l’achat en 2026.